CONAKRY-Nous venons d’en savoir un peu plus sur les circonstances de l’arrestation d’Abdoul Sacko, coordinateur du forum des forces sociales. A son domicile à Kiroty-Fadigayah, la famille et autres proches de l’activiste sont sous le choc. Certains sont en pleurs, a constaté sur place un journaliste d’Africaguinee.com.

Dès l’arrivée, l’on est tout d’abord frappé par les traces laissées par les « assaillants ».  Au salon, il y a un trou béant au niveau du plafond fait de plâtres. Au sol on y voit des tas de détritus.

Les témoins interrogés racontent que la scène s’est déroulée à 4h du matin. Des hommes encagoulés et armés ont fait irruption dans le domicile de l’activiste par effraction. La même source ajoute qu’ils sont venus à bord de trois Land Cruisers V8 de couleur blanche.

« Ce sont des hommes encagoulés venus dans trois Land-Cruisers qui ont fait irruption dans la maison. Ils sont entrés par effraction par le plafond. Il était 4h du matin », explique un témoin.

Encore sous le choc, un membre de la famille Sacko souligne : « Ils l’ont attaché avant de le transporter ». Sur place, la stupeur est apparente. « Les images sont effrayantes », commente un proche collaborateur d’Aboul Sacko qui s’est rendu à son domicile ce matin.

Interrogé un peu plutôt, un voisin du coordinateur du forum des forces sociales racontait ce qui suit : « Ils sont venus à bord de trois véhicules, ils n’étaient pas en treillis mais leur visage était masqué. A leur arrivée, ils sont d’abord entrés dans une première maison voisine à celle où habite Sacko. Ils ont ligoté certains occupants en leur demandant où il habite. Ils leur montraient la photo d’Abdoul Sacko.

Apparemment ils étaient au téléphone avec quelqu’un qui les guidait. Une dame a entendu ce dernier leur dire que c’est la maison d’après (se trouvant derrière la première maison). Il a donné un indice en disant qu’il y a même des chaises sur la terrasse.

Après ils se sont rendus là-bas. C’est dans la même cour. Ils ont cogné les portes, mais ils n’ont pas pu ouvrir. Ils ont forcé pour entrer à travers le plafond… Ils l’ont pris avec ses téléphones, ils sont partis sans toucher d’autres personnes ».

Un autre témoin des faits explique sur la vidéo ci-dessous ce qu’il a vécu.

Une réaction des avocats d’Abdoul Sacko est attendue incessamment.