Un autre morveux éternue : le perroquet rigolo invective
Les récentes sorties de l’ancien ministre Tibou Kamara provoquent assurément des démangeaisons en certains endroits anatomiques de maint gus. C’est le cas d’un perroquet qui pratiquait il y a peu, non pas du journalisme – n’ayant ni les aptitudes ni la vertu attachées à ce noble métier –, mais plutôt du racolage et du chantage, allant parfois jusqu’à l’extorsion de fonds au sein des médias.
Dans sa dernière tribune, Tibou disait attendre de pied ferme le suivant. Et bien le voilà ! Même si, déçu, l’ancien ministre préférera probablement lui réserver un silence méprisant, le jugeant peu digne d’être un contradicteur, encore moins un protagoniste auquel il faut accorder le moindre intérêt. En effet, il suffit de faire l’effort de parcourir son gribouillis indigeste pour mesurer l’étendue de son indigence intellectuelle et morale. Notamment avec une introduction qui, à elle seule, résume toute la qualité de son pamphlet : un mélange confus de proverbes maladroitement assemblés, comme si l’auteur avait pioché dans un recueil de citations sans trop savoir comment les utiliser. Mais passons.
Comme il le dit, en étalant au passage la confusion qu’il fait entre le participe passé et l’infinitif : « Les poils, vous avez beau les RASER (et non “rasés”), ils repousseront toujours. » Un peu comme la bêtise qui revient toujours chez certains, à l’image de ceux qui retournent à leurs PREMIÈRES AMOURS (notre scribouillard ignore sans doute que le mot “amour” prend le genre féminin au pluriel, à l’image de “délice”).
Le perroquet qui a pondu ce papier, visiblement animé par une hargne personnelle, semble vouloir régler des comptes ou jouer au journaliste à gages. À moins que son immixtion dans une joute où il n’est ni convié ni concerné ne soit le fruit d’une rancœur mal digérée. Pourquoi se donner tant de peine à démolir quelqu’un avec autant de maladresse ?
C’est à se demander si ce ne sont pas ses idées fumeuses qui ont fait cramer sa piaule avant qu’il ne se retrouve, sans aucune qualification, loin du pays, dans une ambassade où pourtant il n’a rien à faire.
Au lieu d’emprunter une citation stupide à son mentor, le ministre des « affaires (et des nominations) étranges », il devrait se convaincre que Tibou n’a rien d’une abeille morte. Ou vivante, d’ailleurs, puisque – ils l’ignorent certainement – lorsqu’elle pique,en perdant son dard elle meurt infailliblement.
Tibou, sans être une abeille, un frelon ou une guêpe, reste fidèle à sa réputation : qui s’y frotte s’y pique !
Et franchement, au regard du parcours elogieux qui est le sien, on ne peut s’empêcher de penser que beaucoup de gens auraient rêvé d’être aussi « poisseux ».
Kaniya KA