Makanera Kaké: “Je pouvais être le ministre de Conté”
Accusé d’être à la mangeoire de presque tous les régimes qui se sont succédé à la tête de la Guinée, l’ancien ministre de l’information et de la communication est sorti de sa réserve pour se défendre contre ses détracteurs.
Alhoussein Makanera Kaké qui s’exprimait ce lundi 25 novembre 2024 sur les ondes de radio Tropicale fm dans l’émission «les Grosses Têtes», a laissé entendre qu’il n’y a pas un politicien en Guinée qui s’est battu dans l’opposition dans ces décennies passées mieux que lui. Mieux, le président du Front National pour le Développement a indiqué que beaucoup leaders de l’opposition qui se bombent le torse aujourd’hui, l’ont trouvé dans l’opposition.
“Je défie quiconque de produire le nom d’un politicien guinéen qui peut se comparer à moi.
Quand j’attends les gens dire à un Makanera qui a consenti plus de sacrifice que n’importe quel politicien en Guinée qu’il n’est pas constant, je tombe de nues. Moi, à la différence des autres, quand je dis non, c’est non. Quand j’ai dit non à Conté, même la fonction publique j’avais renoncé. Quand j’ai dit non à Conté, je n’ai rencontré aucun de ses ministres, aucun de ses directeurs. J’étais opposant, j’ai intégré la fonction publique la même année que ma propre fille. La seule personne qui a signé un décret pour moi, c’est Alpha Condé. Mais, comme il y a tellement de bêtise chez nous, quand quelqu’un part à l’opposition, on dit qu’il est parti chez Cellou. Or, c’est Cellou qui est venu en 2008 nous trouver dans l’opposition. Donc, c’est pour vous dire que depuis avant 1991, nous étions opposant à Conté. Quand j’attends les gens raconter des choses sur moi, mais c’est la faute des journalistes(….)”, a t-il indiqué.
Poursuivant, l’ancien ministre de l’information et de la communication a souligné que son plus grand regret, c’est de ne pas collaboré avec le regime du Général Lansana Conté.
“Ce que regrette aujourd’hui, c’est avoir refusé de travailler avec Conté. Ça, je le regrette amèrement parce que j’avais tous les atouts. Je pouvais être le ministre de Conté. Je vous envoie mon discours le 23 juillet 1993 pour écouter. Vous même allez vous rendre compte que quelqu’un qui était capable de produire un discours comme ça, tout au début des partis politiques, pouvait occuper n’importe quelle fonction. Biridi Bangoura que vous voyez aujourd’hui avant qu’il ne commence à parler dans les médias, j’étais déjà une vedette. Pour moi, la constance en politique, c’est par rapport aux valeurs et idéaux que vous défendez. On ne peut pas être constant derrière un homme. L’homme même n’est pas constant. La situation changeante, pour être constant, il faut changer avec la situation”, a t-il martelé.
Camara Mamadouba