A chacun son tour de passer devant la justice… (L’édito)
Habib Marouane Camara passe maintenant le plus clair de son temps devant la justice, qui n’est le domaine réservé de personne, pour se défendre contre Ousmane Gaoual Diallo et Youssouf Boudou Sylla qui, tous les deux, ont construit leur “réputation” dans une carrière di’insulteur public. L’un, dans la politique, a brillé par ses excès et dérapages chroniques qui vont jusqu’à l’appel au meurtre d’un chef de l’Etat, l’autre, dans les médias, s’était spécialisé dans le bidonnage et le chantage contre les personnalités publiques. Le moment venu, eux aussi, répondront de leurs actes, passés, et de leurs indélicatesses d’aujourd’hui. Il ne leur sera plus rien pardonné comme par le passé. Ils peuvent donc dire adieu à la tranquillité qui leur a longtemps profité, leurs différentes victimes leur ayant accordé leur clémence.
C’était avant qu’ils ne goûtent au fruit défendu. Ousmane Gaoual Diallo et Youssouf Boundou Sylla à leur tour, se retrouvent aux affaires dans un moment sensible de l’histoire du pays et de tous les dangers. Ils auront donc forcément des comptes à rendre devant leur propre conscience et le peuple qui est le juge suprême.
Le message à leur adresser est clair et sans appel : On ne peut se permettre de calomnier sans limites ni scrupules autrui et s’offusquer d’être soi-même, mis en cause, à juste raison. On ne peut opposer à qui que ce soit la censure lorsqu’on a fait sauter toutes les barrières. La tentative de réduire Marouane au silence ainsi que la campagne d’intimidation à son encontre, constituent un acte désespéré, sans issue ni avenir.
Personne ne pliera devant des serviteurs occasionnels et zélés qui se croient tout permis, veulent ériger des digues, proférer des interdits pour échapper à la vigilance populaire, partant, accéder à la plénitude de l’impunité. Le retour de bâton leur sera fatal. D’ici là, il leur est loisible de se croire intouchables, capables d’utiliser la justice à des fins personnelles. Ce même appareil qui va les rattraper étant un instrument de pouvoir certes mais surtout une source de réparation de torts et de repression des délits et crimes. A chacun son tour de passer devant la justice qui ne fait peur à aucun innocent, fait trembler les coupables, pour lesquels il n’y aura pas d’immunité ni d’absolution.
Thierno Hassan Sakho