«2025 sera l’année électorale; le référendum constitutionnel aura lieu au premier trimestre de l’année et les activités politiques pourraient reprendre.» Mamady Doumbouya lors de son discours d’adresse à la nation 31 Décembre 2024.
Attention Mamady Doumbouya ! L’histoire a de la mémoire et la postérité est regardante.
Jusque-là rien. Attention à la supercherie !
Aujourd’hui, après les grandes promesses et l’immense espoir le pays a recommencé à douter et les Guinéens se montrent préoccupés par un horizon de plus en plus incertain. Le gouvernement isolé dans la majorité, contesté dans l’opinion. Il est dominé par de nouveaux sans ancrage politique ni assise populaire dans le pays.
Mamady Doumbouya, Chef de la junte, s’il veut rétablir son autorité, reconstituer et renforcer sa majorité et se prévaloir d’une grande légitimité dans le pays, est obligé d’entendre les cris qui s’élèvent dans le pays, d’écouter les récriminations des partis politiques frustrés et lésés par ses actes à conduire unilatéralement la transition, car nul n’a la majorité de gouverner seul ou la légitimité de diriger sans consulter personne.
«Qui dit transition, parle consensus». Mais, toujours, les fausses promesses pour tromper, les discours messianiques pour gagner, avant de se retrouver finalement devant des difficultés qu’on a ignorées, sont légions. Beaucoup de peuples ont rêvé du meilleur, celui qui leur a été promis dans l’euphorie des campagnes médiatiques douteuses ou pendant les années fastueuses du combat, avant de partager avec ceux qui en ont fait de leur fonds de commerce, le réveil brutal de la servitude de diriger, l’inconfort de gouverner à une époque de refus, de défiance du pouvoir et de ses tenants; de l’État et de ses symboles.
Alors, pourquoi ne pas oser la vérité, et se risquer à la sincérité, dès le départ, pour ne pas avoir à se renier, à trahir son serment d’officiers, ou décevoir les immenses espoirs suscités et entretenus tout le temps, pour sceller un faux pacte de confiance dans un marché de dupes volatile. Sans doute, ce n’est pas le faire d’un homme ou d’un adversaire mais c’est respecter l’opinion publique et soulager sa propre conscience avant de se voir un jour disqualifier par des discours opportunistes et des rhétoriques trompeuses.
Attention mon Général ! «La vie publique est une arène où l’ingratitude règne en maître.»L’histoire politique et récente de notre pays nous enseigne que le pouvoir est aussi éphémère que la reconnaissance qui l’accompagne. Ceux qui étaient applaudis hier sont oubliés souvent voire critiqués, une fois qu’ils quittent le pouvoir. Il est toujours plus facile de retenir les échecs que les victoires. C’est pourquoi, lorsqu’on est au pouvoir, il faut agir avec sincérité et dans l’intérêt commun, car tôt ou tard, l’histoire juge et rattrape.Lorsque nous observons aujourd’hui ces anciens dignitaires, ceux-là mêmes dont on chantait les louanges, nous mesurons à quel point la vie publique est faite de fragilité et d’ingratitude. Hier adulés, aujourd’hui emprisonnés, ils incarnent cette vulnérabilité inhérente à l’exercice du pouvoir.Si certains éprouvent encore de la pitié pour eux, d’autres les rejettent sans hésitation. De l’un à l’autre, chacun se forge sa propre opinion, parfois guidé par des considérations partisanes, parfois par une rancœur légitime.Mais, au-delà des émotions et des jugements, tu demeures, le seul capitaine de ton navire.Bref, c’est l’interpellation d’aujourd’hui, c’est la responsabilité de demain, mon Général.
A bon entendeur..
L’édito (Donkass Traoré ) !