Le dépôt d’un recours à la CAF par la Fédération Guinéenne de Football, suite à l’alignement du joueur numéro 26 de la Tanzanie est certes une initiative louable, témoignant de la vigilance et du respect des règlements. Cependant, espérer une disqualification de la Tanzanie au profit de la Guinée relève d’une illusion. Dans la réalité, la CAF, habituée à privilégier des sanctions symboliques comme des amendes, ne prendra sans doute pas la décision radicale d’un retrait de points. Une telle éventualité semble plus utopique qu’immédiate.
Au lieu de nourrir des espoirs improbables, concentrons-nous sur les véritables défis du football guinéen. Le premier et le plus crucial est la mise en place d’infrastructures sportives modernes et homologuées. Il est impensable que la Guinée, avec son riche potentiel footballistique, ne dispose pas de stades conformes aux normes internationales. Ce retard structurel freine le développement du sport et limite nos ambitions sur la scène africaine et mondiale.
En parallèle, il est impératif de jeter les bases d’une réflexion sérieuse en vue des éliminatoires de la Coupe du monde. Nos échecs récents doivent servir de leçons pour bâtir une équipe compétitive et mieux structurée, capable de défendre dignement les couleurs nationales.
L’absence de la Guinée à une CAN élargie à 24 équipes est non seulement une déception, mais une humiliation. Comment expliquer qu’un pays riche en talents footballistiques soit écarté d’une compétition qui devrait lui être accessible ? C’est tout simplement révoltant.
Pour ne plus revivre de tels échecs, une réorganisation profonde et un leadership visionnaire sont nécessaires. La Guinée mérite de briller à la CAN et au-delà. C’est un défi que nous devons relever ensemble, avec sérieux, passion et détermination.
Amadou Hamza bah.