J’ai suivi, ce soir du 24 juin, sur le petit écran de la RTG, un long éditorial cousu et enveloppé, maladroitement, dans un vilain mensonge, tout le long de la dithyrambique phraséologie, de la DCI mal en point, une altération de l’histoire aussi gravissime que inexcusable. La journaliste dit sans être démentie que le Colonel Mamadi Doumbouya a dit devant les étudiants de Gamal: « qu’il faut tuer l’ethnie ». Faux !
D’abord, c’est dans la matinée du vendredi 5 novembre, lors d’une visite inopinée d’une délégation gouvernementale avec à sa tête, le Colonel Mamadi Doumbouya, à l’université de Sonfonia que le chef de la transition a dit: « La seule chose qu’on vous demande, c’est l’engagement. L’amour de son prochain, l’amour de son frère qui est à côté. Je voudrais que vous tuez l’ethnie dans notre pays », fin. Ce n’est ni à Gamal ni ailleurs, autre qu’à l’université de Sonfonia.
La DCI n’a point d’excuses. Et on ne peut de sitôt, déformer un fait récent, un passage vivant dans nos esprits et un discours qui résonne dans nos oreilles.
La mémoire fait défaut. Les archives supprimées et la prudence a foutu le camp. C’est triste de constater que nos institutions n’ont plus de mémoire au nom d’une chaotique refondation qui ne tire le pays que vers le bas.
C’est décevant…
Par Habib Marouane Camara, journaliste-éditorialiste.
Edito: Le gros mensonge de la DCI ou la faute qui discrédite?
