Face a son destin : l’exigence de résultats face à la tentation de la victimisation
Chaque jour, on se rend compte combien il est difficile de faire passer le pays avant tout le monde, de conviancre chacun que son sort personnel importe peu, ou n’importe pas du tout quand l’intèrêt de la Guinée est en jeu, ou le bien-être des Guinéens attend d’être satisfait. J’ai bien résumé la situation en répétant, autant de fois que nécessaire dans un pays oú le « moi haissable » veut continuer à prendre le dessus, qu’on ne peut se résoudre à satisfaire des groupes d’intérêt et d’influence, se plier aux exigences des élites puissantes au détriment des droits et des aspirations légitimes de la majorité des Guinéens, des « sans voix ».
C’est une lutte des « classes » et des « castes » qui dure depuis trop longtemps, aliène les populations et contribue à isoler les élus et affaiblir la Démocratie. Mais, c’est surtout le terreau nourricier de tous les extrémismes, et des dangereux populismes qui laissent croire que la solution aux oligarchies qui se constituent dans les régimes libéraux et démocratiques, c’est l’initiative d’une « révolution citoyenne » prétextant redonner le pouvoir au peuple qui ne peut pourtant pas l’exercer directement, bref, un remède pire que le mal qu’il est censé soigner.
Mais, c’est toujours la faute à des « intellectuels » qui ont l’explication à tout, n’ont la solution à rien, qui préfèrent bercer les populations de l’illusion que tout est possible, que le meilleur est à chercher même s’il n’arrivera jamais, plutôt que d’aider à cultiver la responsabilité face à une vie difficile, à éduquer les citoyens afin qu’ils acceptent et affrontent la réalité. Ils disent défendre le bien, mais, se retrouvent à soutenir le mal ; ils prétendent se préoccuper du peuple pour se donner bonne conscience, mais, en réalité, ils sont affiliés à des lobbys souterrains et prêchent pour des chapelles aux motivations inavouables. A bon entendeur salut ….
Keletigui rabah camara . Journaliste indépendant..