Ces vérités qui fâchent !
C’est la comparaison qui dégrade l’âne ! Le Sénégal n’est pas la Guinée. Ce qui est possible en Guinée ne l’est pas au Sénégal
Ce sont deux pays que tout oppose. Aucune similitude possible. Aucun rapprochement même photocopié.
D’abord, comparaison n’est pas raison. Il y a d’un côté un peuple uni avec une élite responsable et de sages honnêtes. Un pays placé au dessus de tout intérêt partisan, loin de toutes considérations mesquines. Le Sénégal inspire à tous points égards. La dignité, le respect, la culture politique avec un ancrage institutionnel coulé dans le marbre, l’éthique citoyenne et la déontologie républicaine placent loin devant le Sénégal. A le comparer à un autre pays qui a perdu ses valeurs, ses repères voire son âme serait une grave erreur d’appréciation, un mauvais goût de discernement.
64 ans durant, le Sénégal et les Sénégalais résistent à toutes velléités liberticides. Dans ce pays, à l’image de tout autre d’ailleurs, ça crie ça fâche et ça fume mais jamais, à la seule différence des autres, ça brûle. Là-bas, personne ne peut franchir la ligne rouge. Quelle que soit la colère, la force ou la raison. Il y a une limite à tout et pour tout le monde. C’est le fruit d’une culture coloniale bien assimilée, d’une éducation sociale qui coule des veines.
Le Sénégalais, avant de s’aimer, a aimé le pays d’abord, le peuple ensuite. Ils ne sont pas plus intelligents, plus courageux que les autres mais ils aiment et préfèrent leur pays à toute préférence reposant sur l’individu et l’individualité. La haine est un pêché chez eux. Le culte du chef une trahison. Pour eux, les hommes passent mais le Sénégal demeure. C’est une mentalité qui le distingue des autres.
Maintenant, ces patriotes occasionnels avec un amour passager et une prise de conscience taillée aux circonstances digne d’une émotivité érectile qui pensent que la Guinée doit avoir son Diomaye Faye ou Ousmane Sonko, ça frise le ridicule.
Un pays construit dans la haine, le mensonge, la triche ne mérite ni un peuple à l’image des Sénégalais ni un leader comme Sonko ou Faye.
Comme l’a dit l’autre, chaque peuple mérite ses dirigeants. Les lions ne seront jamais gouvernés par un mouton. C’est ce qui se ressemble qui s’assemble. Les loups sont ensemble, les moutons ensemble, les grenouilles ensemble. Chaque espèce connait son territoire et ne se trompe jamais de ses semblables. Il en est de même pour les peuples. Les honnêtes gens pour les honnêtes dirigeants, tandis que les marionnettes et les serviles sont à la même loge.
Le Sénégal n’est pas la Guinée et les Guinéens n’auront jamais leur Sonko. C’est loin d’une malédiction mais une triste réalité.
Si on a eu notre Sékou Touré qui a dit avec honneur et fierté NON au colon blanc, dans un contexte où le courage était rare et la vérité un crime. Mais Sékou l’a fait.
Des Sonko, on en manque point en Guinée. Mais des Sénégalais, on en trouve pas en Guinée. Ce n’est pas Sonko qui a fait le Sénégalais ce sont plutôt les Sénégalais qui ont accouché Sonko et de la plus belle des manières.
Si je mens que le grand crique me croque!
Par Habib Marouane, citoyen muselé.